mardi 8 février 2011

Appel contre le marché des ventres


Cet appel est une initiative du collectif No Body For Sale. Il rassemble des personnalités de tous horizons qui se mobilisent pour l’abolition de toute forme de marchandisation du corps féminin, et en particulier pour l’abolition de la pratique des mères porteuses, nouvelle extension du domaine de l’aliénation. Il lance une campagne internationale pour l’abolition de la pratique des mères porteuses, pour laquelle un colloque sera organisé en France mi 2011.
Si vous souhaitez vous joindre à cette pétition : http://www.petitions24.net/appel_contre_le_marche_des_ventres-






Aujourd’hui encore, on considère trop souvent le corps des femmes comme un objet disponible. On attend d’elles qu’elles se dévouent, d’une façon ou d’une autre, qu’elles se donnent ou qu’elles se vendent.


Les innovations de la médecine procréative, précieuses pour combattre l’infertilité, comme la fécondation in vitro (FIV) et la transplantation d’embryons, permettent de séparer la fécondation de l’enfantement lui-même (grossesse et accouchement). C’est ainsi qu’est devenue possible l’idée d’utiliser le ventre d’une femme pour porter un embryon destiné à d’autres.


L’utilisation de « mères de substitution » (surrogate mother) s’est ainsi répandue dans certains Etats américains, en particulier en Californie, où s’affichent sans fard des annonces de « ventres à louer » (Wombs for rent), ce qui n’empêche pas ce marché de se délocaliser dans les pays pauvres, en Europe de l’Est ou en Inde, où les femmes étant beaucoup plus pauvres, les tarifs sont nettement moins élevés.


Jusqu’ici, la France, comme la plupart des pays européens ou le Japon, a jugé cette pratique incompatible avec le respect dû à la personne et à son corps. Certains, à gauche comme à droite, proposent pourtant de l’introduire dans notre droit sous le nom aseptisé de « Gestation pour autrui », pour assurer à tous « le droit de fonder une famille », en tâchant d’éviter toute « commercialisation ». Un débat de fond a eu lieu, en 2010, sur la question, amenant à de premières prises de position d’élus socialistes, communistes, du Parti de Gauche ou Europe Ecologie-Les Verts, le bureau national du Parti Socialiste s’étant prononcé pour l’interdiction des mères porteuses le 14 décembre dernier.


Quand certains évoquent une logique généreuse du « don », force est de constater en effet, dans la pratique, que le bénévolat n’existe pas en ce domaine. Là où elle est autorisée, même très encadrée, comme au Royaume Uni, la maternité pour autrui est toujours rémunérée, sous forme de salaire ou de « dédommagement », bien au delà de la couverture des frais médicaux. Et comment pourrait-il en être autrement ?


Qu’une femme mette gratuitement ses organes et neuf mois de sa vie à disposition d’autrui sans contrepartie financière n’est imaginable que dans des cas tout à fait exceptionnels (comme pour les dons d’organes entre parents, et encore, pour sauver une vie). Mais la maternité pour autrui ne peut justement pas se pratiquer dans un cadre intrafamilial en raison des implications indirectement incestueuses qu’elle comporterait (tout le monde s’accorde là-dessus). C’est pourquoi, là où elle est permise, cette pratique donne toujours lieu à une rétribution de la grossesse et fixe un prix à l’enfant ainsi « produit ». L’enfantement devient alors un service social et la sphère économique s’empare de la vie la plus privée et la plus intime d’une personne.


Loin de pouvoir s’inscrire dans le registre du don gratuit, toute forme de légalisation de cette pratique engage donc une marchandisation du corps féminin et de l’enfant. Ce nouveau marché du corps est ainsi indissociable de toute « gestation » pour autrui et n’en constitue nullement une « dérive » que l’on pourrait éviter.


Il faudrait rester aveugle au développement d’un marché procréatif mondial - sur lequel les gamètes et les ventres s’échangent, pour le plus grand profit de cliniques et d’instituts spécialisés - pour oser encore rattacher la mise à disposition du corps des femmes à un échange « altruiste ».


Le marché des ventres, là où il est autorisé, constitue en fait une incitation à se vendre pour les femmes les plus vulnérables, une forme nouvelle d’exploitation et de servitude.


On ne peut assimiler la grossesse, qui concerne la vie la plus intime d’une femme, à un travail social au terme duquel la « gestatrice » remettrait finalement son produit à des commanditaires. Il faut se faire une étrange idée du rapport des femmes à leur vie propre et à leur corps, pour croire qu’elles peuvent vivre neuf mois, jour et nuit, au service d’autrui sans aliéner profondément leur personne. De plus, là où la pratique a été légalisée, les contrats d’engagement d’une « mère porteuse » entraînent une véritable mise sous tutelle de sa vie la plus intime : son alimentation, son mode de vie, sa sexualité, l’obligation d’avorter dans certains cas, etc. Pour ne rien dire de l’accouchement, avec ses risques non négligeables (épisiotomie, césarienne, voire hémorragie), qui se trouve alors inclus sans scrupules dans le cadre d’un échange commercial.


Dans la pratique, contrairement à ce qu’affirment ses partisans, les contrats de mères porteuses donnent lieu à une multiplication de conflits souvent dramatiques entre les femmes qui s’y prêtent et ceux qui les utilisent. Quant aux nombreux risques physiques et psychologiques (pour la femme et pour l’enfant qu’elle porte), qui pourra les évaluer ?


Nous soutenons par conséquent que la maternité pour autrui constitue en réalité une aliénation profonde de la personne tout entière et une marchandisation de son corps et de celui de l’enfant ; qu’elle est par là contraire aux droits fondamentaux de la personne et à la dignité de son corps, et qu’elle ne saurait être légitimée par des désirs ou des intérêts subjectifs. Il ne peut y avoir de « droit à l’enfant ».


Loin d’être un progrès, toute légalisation de cette pratique représenterait une régression du droit, une extension du domaine de l’aliénation et un mauvais combat pour la gauche et pour les femmes. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui sont attachés aux droits de la personne humaine à se prononcer pour le maintien de l’illégalité du marché des ventres en France et à lutter pour son abolition là où il existe, en particulier au sein de l’Union européenne. Telle devrait être, sur cette question importante pour la dignité des femmes, l’engagement de tout candidat de gauche aux élections présidentielles de 2012.


Les premiers signataires de l’appel contre le marché des ventres, à l’initiative du collectif « No Body For Sale » (février 2011)



association Libres MarianneS
Le Planning Familial (mouvement français pour le planning familial)
Patricia Adam, députée du Finistère (PS)
Sylviane Agacinski, philosophe
Pascale Alix, militante socialiste
Marie-Hélène Amiable, Députée des Hauts-de-Seine
Kader Arif, parlementaire européen (PSE)
professeur Paul Atlan, gynécologue
professeur Jean-Marc Ayoubi
Laurence Azoux Bacrie, avocate, co-responsable de la commission santé et bioéthique de l'Ordre des Avocats
Marie-Laure Baldanza, conseillère municipale de Cabourg
docteur Clarisse Baumann, généticienne
Huguette Bello, Députée-Maire de Saint-Paul, La Réunion
Catherine Bergeret-Amselek, psychanalyste
docteur Roger Bessis, vice-président du Collège français d'échographie fœtale
Martine Billard, députée de Paris (PDG), co-présidente du Parti de Gauche
Béatrice Blanchy
Docteur Pascal Boileau, chirurgien
Nicole Borvo Cohen-Seat, sénatrice de Paris (PCF), présidente du groupe CRC-SPG du Sénat
Jean-Louis Bouche
Marie-Odile Bouillé, députée de la Loire-Atlantique (PS)
Claude Boukobza, psychanalyste, co-fondatrice de l'Unité d'Accueil Mères-Enfants de l'Hôpital de Saint-Denis
Pierre Bourguignon, député-maire de Sotteville les Rouen (PS)
Danielle Bousquet, députée des Côtes d'Armor (PS)
Nadine Bouteilly-Dupont, secrétaire générale des Libres MarianneS
François Boutin, membre du parti socialiste
Laurent Bouvet, professeur de science politique
Gérard Bréhier
Bénédicte Bréhier-Aubry, retraitée
Nicole Bricq, sénatrice de Seine-et-Marne (PS)
Danièle Brun, professeur émérite de l'université Paris-Diderot, présidente de la société Médecine et psychanalyse
Docteur Joëlle Brunerie-Kauffmann, gynécologue
Marie-Georges Buffet, députée de Seine Saint-Denis (PCF), ancienne ministre
Marie-Claire Busnel, Chercheur, éthologiste, spécialiste de l’audition foetale
Monique Bydlowski, directrice de recherche honoraire à l'Inserm
Laure Caille
Constance Canivet
Francine Caumel-Dauphin, présidente de l'organisation nationale des syndicats des sages-femmes
Jacqueline Chabridon, directrice de communication
André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme (PCF)
Hervé Chneiweiss, neurobiologiste
association Choisir la Cause des Femmes
Alain Christnacht
Thierry Cladart, membre du parti socialiste
Alain Claeys, député-maire de Poitiers (PS), Président de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique
Marie-Françoise Clergeau, Députée de Loire Atlantique (PS) et Adjointe au Maire de Nantes
Françoise Clouzet, médecin
Yves Cochet, député de Paris (EELV), ancien ministre, président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée nationale

Françoise Collin, philosophe
Dominique de Combles de Nayves, avocat
Geneviève Couraud, conseillère d'arrondissements, Marseille 8è secteur, Présidente ODF-13
François Couraud, praticien hospitalier, professeur des universités (PUPH)
Guillaume Cubero
professeur Bernard Debré
Ursula Del Aguila, journaliste
Michèle Delaunay, députée de la Gironde (PS)
Bernard Derosier, député et président du conseil général du Nord (PS)
Réjane Di Bianca
Bruno Di Palma, professeur d'arts plastiques
Irène Diamantis, psychanalyste
Clara Domingues, secrétaire générale de l'association "L'égalité, c'est pas sorcier !"
Catherine Dolto, haptopsychothérapeute
Annick Drogou, professeur de lettres
Charlotte Dudkiewicz-Sibony, psychologue psychanalyste 
Laurence Dumont, députée du Calvados (PS)
Philippe Duron, député-maire de Caen (PS)
François Durpaire, président du mouvement pluricitoyen
Dr Jean Ebert, psychiatre, chef de service de l'hôpital mère-enfant de l'est parisien
Caroline Eliacheff, psychanalyste
Docteur Sylvie Epelboin, gynécologue-obstétricienne
Cécile Escobar, adjointe au Maire de Cergy
Claude Evin, ancien ministre de la solidarité et de la santé
Marie-Thérèse Eychart, adjointe au maire, Paris 10ème
Isabelle Fatout
Martine Faure, députée de la Gironde (PS)
Florence Faurie-Vidal
Geneviève Fioraso, députée de l'Isère (PS)
Viviane Forrester, écrivain
Danièle Frager, chargée de mission au ministère des affaires étrangères
Sébastien François, conseiller municipal de Bourguébus
professeur René Frydman
Jean Gaubert, député des Côtes d'Armor (PS)
Jean-Paul Gauchard, maire d'Ifs (Gauche citoyenne)
François Geindre, Inspecteur Général MEEDDAT
Sylviane Giampino, psychanalyste, psychologue petite enfance
Bruno Gilbert, secrétaire adjoint de la section du PS de Colombelles - Calvados
Dominique Gillot, maire d'Eragny-sur-Oise (PS), ancienne ministre
Roger Godinot
Sandrine Goldschmidt, journaliste
Luc Gourand, gynécologue-obstétricien
Maxime Gremetz, député de la Somme (PCF)
Docteur Roland Gros, maire adjoint d'Eragny
Elisabeth Guigou, députée de Seine Saint-Denis (PS), secrétaire nationale chargée de la réforme de l'Etat et des collectivités locales du parti socialiste
Fabrice Guilbert
Jean-Claude Guillebaud, écrivain et journaliste
Gisèle Halimi, avocate
Caroline de Haas, porte-parole de Osez le Féminisme
Daniel Hélouin
Docteur Delphine Héron, pédiatre généticienne
Emmanuel Hirsch, philosophe, directeur de l'Espace éthique Assistance publique-Hôpitaux de Paris
François Hollande
Robert Hue, sénateur (PCF)
Emmanuelle Jardin-Payet, conseillère municipale d'Hermanville sur Mer
Agnès Jeannet, Haut fonctionnaire
Jacques Johnston
Brigitte Joseph-Jeanneney
Lionel Jospin, ancien Premier ministre
Danièle Jourdain-Menninger, professeure associée, conseillère municipale
Jacques Julliard, historien et journaliste
Armand Jung, député du Bas-Rhin (PS)
Axel Kahn, président de l'Université Paris Descartes
Marin Karmitz, producteur
Béatrice Koeppel, psychologue
Blandine Kriegel, philosophe
professeur Frédérique Kuttenn, endocrinologie et médecine de la reproduction
Denis Labigne, maire-adjoint de Dives sur Mer
professeur Philippe Labrune, pédiâtre
Jean-Jacques Lacoste, maire honoraie de Bretteville sur Laize
Jacqueline Lacour, retraitée Maire
Bruno Laforestrie, président de la radio Génération
Louise Lambrichs, écrivain, philosophe
Céline Laroche
Bettina Laville, avocate et présidente d'associations
Marie-France Le Bras, enseignante en retraite
Hervé Le Bras, démographe, directeur d'études à l'Institut National d'Etudes Démographiques (INED)
Jean-Yves Le Déaut, député de Meurthe-et-Moselle (PS) et premier vice-président de la Région Lorraine
Annick Le Loch, députée du Finistère (PS)
Annick Le Roux, Professeure émérite d'université et Visiteuse de Prison
Marylise Lebranchu, députée du Finistère (PS), ancienne ministre
Marie-Christine Lecomte, présidente de Libres MarianneS
Patrick Lemasle, député de la Haute-Garonne (PS)
Michel Lemaure
Gaëlle Lenfant Vice-Présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'azur, secrétaire nationale adjointe aux droits des femmes du parti socialiste
Marie-Claire Lenourry
Alain Lhostis, conseiller de Paris (PCF), ancien président délégué de l'AP/HP
Michel Liebgott, député-maire de Fameck (PS)
Françoise Liegard, militante socialiste, Hérouville-Saint-Clair
Sabine Luce
Philippe Luce
professeur Olivier Lyon-Caen, professeur de médecine
Josiane Mallet-Duclos, maire-adjoint de Mondeville
docteur Jacqueline Mandelbaum, biologiste de la reproduction
Eric Marck, conseiller musical
Christiane Marty, Attac
Philippe Mauguin, Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts
Sandrine Mazetier, députée de Paris (PS), secrétaire nationale du parti socialiste à l'immigration
Nina Mitz, présidente de société
professeur Pierre Monin, pédiâtre
Thierry Moulin, fonctionnaire
Georgette Moulin
Véronique Neiertz, ancienne ministre

Mathilde Nobécourt, éditrice
Benjamin Ouedraogo, enseignant de philosophie
Olivier Pambou, gynécologue obstétricien
Christine Paris, conseillère municipale



Nicole PERY, ancienne Vice-Présidente du Parlement Européen, ancienne Secrétaire d'Etat aux Droits des Femmes et à la Formation Professionnelle
Evelyne Petroff, gynécologue-obstétricienne
Christian Pierret, maire de Saint-Dié-des-Vosges, ancien ministre
Bernard Poignant, député européen
Anny Poursinoff, députée des Yvelines (EELV)
Catherine Quéré, députée de Charente-Maritime (PS)
Laurent Quidel
professeur Jean-Daniel Rainhorn, Director of Geneva Center for education and research in humanitarian action (CERAH) Université de Genève
Brigitte Rebillard, conseillère municipale
Philippe Relin, conseiller municipal d'Eragny
Hervé Renault, ingénieur
Marcel Rogemont, député de l'Ille-et-Vilaine (PS)
Jacqueline Rogoff, retraitée cadre de banque
Ernestine Ronai, psychologue
Maurice Ronai, sociologue
Laurence Rossignol,  vice-présidente du Conseil régional de Picardie (PS), secrétaire nationale à l'environnement du parti socialiste
Yvette Roudy, ancienne ministre des Droits de la femme
Marcel Rufo, pédopsychiatre
Michèle Sabban, vice-présidente de la région Ile de France, présidente de l'Assemblée des régions d'Europe
Eric Sabine
Sabine Salmon, présidente nationale de Femmes Solidaires
Jean-Loup Salzmann, président de l'Université Paris XIII
Jacques Sédat, psychanalyste
Sylvie Séguret, psychologue
Marie-Françoise Seguy-Flourez
Béatrice Sgorbini

Jean-Pierre Sueur, Sénateur du Loiret
Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes
Maya Surduts, secrétaire générale de la CADAC (Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception)
Myriam Szejer, Pedopsychiatre et psychanalyste, fondatrice de l'association La Cause des bébés
Catherine Tasca, sénatrice des Yvelines (PS), Vice-présidente du Sénat
Jean-Philippe Thiellay, directeur du cabinet d'experts de la fondation Terra Nova
professeur Annick Toutain, médecin généticien
Stéphane Travert, chef de cabinet du maire de Caen
Valérie Trierweiler, journaliste
Jean-Noël Tronc, membre du conseil d'orientation scientifique de la fondation Terra Nova
Daniel Vaillant, député-maire du XVIIIème arrondissement de Paris (PS), ancien ministre
Clotilde Valter, conseillère générale du Calvados, Secrétaire nationale chargée de la Défense au parti socialiste
Catherine Vanier, psychanalyste
Michel Vaxès, député des Bouches du Rhône (PCF)
Jean-Michel Villaumé, député-maire d'Héricourt (PS)
Elisabeth Weissman, journaliste et essayiste
Jean-Pierre Winter, psychanalyste
professeur Jean-Philippe Wolf, biologiste
Henriette Zoughebi, Vice-Présidente du Conseil Régional Ile de France et présidente de l'association "L'égalité, c'est pas sorcier !"
docteur Jacqueline Zuingdhedau



Collectif « No Body For Sale » (http://nonalagpa.blogspot.com)
Le collectif No Body For Sale rassemble des personnalités de tous horizons qui se mobilisent pour l’abolition de toute forme de marchandisation du corps féminin, et en particulier pour l’abolition de la pratique des mères porteuses, nouvelle extension du domaine de l’aliénation. Il lance une campagne internationale pour l’abolition de la pratique des mères porteuses, pour laquelle un colloque sera organisé en France mi 2011.